Le plastique ?

Écrit par sur 19 novembre 2023

Dans nos caddies, à l’heure du déjeuner, au fond de nos poubelles, les emballages sont partout. Ce n’est donc pas par hasard que cette thématique est mise en avant à l’occasion de la Semaine Européenne de Réduction des Déchets, du 18 au 26 novembre 2023…

Coordonné par l’Agence de la Transition Écologique (ADEME), cet évènement vise à rappeler au grand public les bonnes pratiques en matière de consommation et de production de déchets. “Tous les acteurs sont concernés par les enjeux de prévention et de réduction des déchets. Le tri et le recyclage ne peuvent être la seule solution à la surconsommation d’emballages. À Tahiti, plus d’un tiers de nos bacs gris sont des emballages. Une fois collectés, dans les ordures ménagères ou séparément, ces déchets sont enfouis ou exportés. Il est donc indispensable d’agir à la source en réduisant la quantité de déchets, et donc d’emballages”, interpelle l’ADEME.

Entre “zéro déchet” et “tout jetable”, des efforts à poursuivre
“Et chacun, à son échelle, en Polynésie comme ailleurs, peut apporter sa pierre à l’édifice”, est-il rappelé. Des efforts sont consentis par les commerçants et les restaurateurs (contenants compostables, sachets ou pailles en papier, produits en vrac, etc.), mais la quantité d’emballages industriels qu’on achète pour ensuite les jeter reste affolante quand on y prête attention. Si des progrès doivent encore être faits par les vendeurs, les consommateurs ont également un rôle à jouer…

En Polynésie, l’interdiction des sacs en plastique à usage unique depuis le 1er janvier 2022 a permis d’insuffler de nouvelles habitudes avec l’emploi de sacs réutilisables, ce qui suppose une bonne organisation, y compris au rayon fruits et légumes des supermarchés. Ces dernières années, les produits “zéro déchet” se sont démocratisés : kit de couverts réutilisables, couvres-plats en tissu, shampooings solides et autres alternatives au “tout jetable”. Mais il est encore difficile de se passer des barquettes et autres films en plastique pour acheter de la viande ou un plat préparé. La solution serait d’apporter nos propres contenants, mais sommes-nous prêts à franchir le pas ?

Moea Pereyre, co-fondatrice du collectif Nana Sac Plastique, suit de près ce sujet, en espérant que les restrictions concernant l’usage des déchets en plastique à usage unique pourront être renforcées au niveau de la loi de Pays et de son suivi. “Il faut aussi changer le regard des gens, qui ont tendance à dire que les alternatives écologiques coûtent plus cher. Je prends l’exemple d’une salade à emporter ou d’un jus de fruits frais. Soit on fait payer le contenant recyclable au consommateur, soit on lui propose la remise correspondante s’il vient avec son tupperware ou sa gourde. Il faut que l’approche soit positive en valorisant le bon geste et en pénalisant le mauvais geste. Si personne ne fait d’effort, on ne peut pas avancer”, remarque-t-elle. En conclusion : “Tout ça peut paraître dérisoire, mais il s’agit de notre environnement et de l’avenir de nos enfants”…


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