C’est la tour de la discorde !!!

Écrit par sur 16 novembre 2023

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C’est la tour de la discorde. Une tour en aluminium, destinée aux juges des Jeux olympiques et à quelques caméras. Avec ses fondations qui devront être forées dans le corail, elle concentre toutes les oppositions à Tahiti, où doivent se dérouler les épreuves de surf des JO de Paris 2024 : celles des écologistes, des surfeurs et même des pêcheurs locaux. Tous espéraient revoir la valeureuse tour en bois qui officie depuis deux décennies, pour les épreuves annuelles de la World Surf League (WSL) – le circuit mondial de surf – à Teahupoo. « Même pendant le “code rouge” en 2011, avec une série de vagues à 15 mètres, la tour a tenu », rappelle le surfeur tahitien Matahi Drollet, dont la vidéo contre la tour en aluminium, postée à la fin d’octobre sur Instagram, a étendu les protestations à l’international.

Jusqu’au mois dernier, les opposants se faisaient discrets. Les habitants du petit village de Teahupoo, sur la côte sud de la presqu’île de Taiarapu, avaient bien exprimé leur inquiétude lorsque Paris 2024 avait sélectionné leur emblématique vague de l’une des plus belles de la planète. Ils vivent au PK0, le point kilométrique zéro. Au-delà, il n’y a plus de route. Leur village, c’est le bout du monde. La Polynésie authentique, loin des embouteillages de Papeete. Une vie rurale, entre le fa’a’apu (agriculture) et la pêche, en mer et dans le lagon. Ils avaient promptement été rassurés par le Comité d’organisation des Jeux : les travaux seraient respectueux de leur environnement, rien ne viendrait dénaturer… affaire à suivre…La tour des juges pour l’épreuve de surf des Jeux olympiques 2024 à Teahupo’o est toujours en construction dans les ateliers de Nautisport Industries à Taravao. Des équipes d’ouvriers qualifiés et spécialisés en structures métalliques se sont relayées depuis le mois d’août pour sa fabrication en usine et son montage à terre. Mais pour l’heure, il n’y aucune certitude quant au maintien de son implantation sur le récif de Hava’e.

Sa version d’origine a été balayée par les associations de défense de l’environnement, craignant un impact irréversible sur l’écosystème du récif pouvant engendrer la ciguatera. À l’écoute de ces inquiétudes, le président du gouvernement a préféré suspendre toute décision à une nouvelle étude qui devrait être rendue aujourd’hui, qui porte notamment sur la faisabilité de poser la nouvelle tour sur les plots existants de la tour WLS. Un compromis qui pourrait satisfaire tout le monde.

Rappelons que le coût de la nouvelle tour a été évalué à 527 millions de francs, avec un cofinancement de l’État et du Pays à hauteur de 50% chacun. À ce prix-là, compte tenu de l’enjeu du choix de Teahupo’o et au vu de l’avancée de la construction de la tour, des solutions devront être définies pour que la tour soit implantée comme prévu sur le récif de Hava’e. Le rapport de faisabilité tant attendu donnera plus de précisions à ce sujet. En attendant, la tour est en phase finale de réalisation…


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